Maurice Ravel : L'as de ... TOUT
Joseph Maurice Ravel (Ciboure 1875- Paris 1937) était un compositeur français de l’époque moderne . Son œuvre, fruit d'une recherche obstinée de perfection et d'un héritage complexe s'étendant de Rameau aux pionniers du jazz, dénote un style original qui, après avoir bénéficié au début du siècle de l'influence impressioniste, s'orienta vers un néoclassicisme plus dépouillé. Reconnu comme un maître de l’orchestration
et un artisan méticuleux, Ravel ne s'est jamais départi d'une
sensibilité et d'une expressivité qui lui firent évoquer dans son œuvre
« les jeux les plus subtils de l’intelligence et les épanchements les
plus secrets du cœur » (Le Robert). Les deux
Concertos pour piano et orchestre, l'orchestration des
Tableaux d'une exposition de Moussorgski et bien sûr le
Boléro ont beaucoup fait, depuis des décennies, pour la popularité mondiale du musicien.
Son oeuvre:(petite partie)
Maurice Ravel est connu par son talent d'orchestrateur ; En effet, il a beaucoup composé pour orchestre : on note de grands ballets comme
ma mère l'oye ou
Daphnis et Chloé ,
la Rhapsodie Espagnole ou encore le
Boléro . http://www.radioblogclub.fr/open/137706/ravel_/Leonard%20Berstein%20-%20Bolero%20de%20Ravel(le boléro)
Il a adapté ses composition pour piano à l'orchestre (ex : la valse, ma mère l'oye...)
Ravel est également très connu chez les pianistes, nottement grâce à
Gaspard de la nuit, oeuvre en trois partie (
Ondine, le gibet, Scarbo ) , qui est d'une difficulté incroyable .
http://www.bbc.co.uk/radio3/classical/newgenerations/tiberghien.shtml(dsl je l'avais déjà mis mais je n'ai rien trouvé d'autre ) Il est aussi le compositeur des
Jeux d'eauhttp://www.radioblogclub.fr/open/91919/ravel_/Ravel%20-%20Jeux%20d%27eau, du
Tombeau de Couperin, des
Valses nobles et sentimentales (orchestrées par le compositeur ), et des
Miroirs .
Ravel a également écrit deux concertos pour piano, le
concerto en sol et le
concerto pour la main gauche, entre 1929 et 1932 . Le concerto pour la main gauche était une commande du pianiste Paul Wittgenstein, qui avit perdu son bras droit lors de la première guerre mondiale .
Beaucoup de spécialistes considèrent le
Concerto pour la main gauche comme l’un des plus parfaits du répertoire
(grave!!!) . Il s’agit d’une œuvre violente, grandiose et dramatique, peinture d’une querelle fatale entre le piano et la masse orchestrale. Ramassée sur le plan de la longueur (le Concerto est d’un seul tenant, bien que l’on puisse y distinguer trois mouvements), cette œuvre est l’une des plus rythmées et des plus énergiques de Ravel.
Cette musique est la plus noire écrite par Ravel (avec celle de Gaspard de la nuit et de La Valse). Suivant l'analyse de Marcel Marnat, le Concerto pour la main gauche s’inscrit dans la lignée de La Valse et du Boléro. À leur image, il est une œuvre exaltante et fataliste à la fois, il est un tourbillon d’inquiétudes, de perplexité face à un monde qui, à l’orée des années 30, semble à nouveau promis au désastre. À leur image, il s’achève par une véritable mise à mort musicale. La fin de ce chef-d’œuvre est réellement inoubliable: le piano, qui vient d’achever une cadence en clair-obscur, intensément poétique, d'une difficulté technique redoutable, est finalement rejoint et avalé par l’orchestre, pour mourir sous un ultime pilonnage des percussions. L’œuvre ne comporte aucun programme particulier, pourtant on peut considérer que Ravel y a placé tout ce que les horreurs de la guerre pouvaient lui inspirer (de par le triste sort qu’avait subi son dédicataire, et de par son vécu personnel en tant que soldat).
Le
concerto en sol est la dernière œuvre importante de Maurice Ravel, atteint peu après de la maladie cérébrale qui l'emportera finalement en 1937.
Le concerto est divisé en trois mouvements : un Allegramente, un Adagio assai et enfin un final Presto. On y a souvent commenté l'influence du jazz, l'esthétique néo-classique par exemple. Mais la beauté de cette œuvre transcende les genres. Elle culmine dans le mouvement lent, dont la longue cantilène, d'abord exposée par le soliste, est ensuite reprise, avec le soutien de l'orchestre, par un cor anglais. Cette page a valu à Ravel des efforts considérables et il avouait lui-même l'avoir composée mesure après mesure, en se laissant guider par l'exemple de Mozart.
http://www.radioblogclub.fr/open/91919/ravel_concerto/Ravel%20-%20Concerto%20sol%20majeur%20-%20Adagio%20assaiAprès une si haute poésie, le finale introduit un contraste saisissant : c'est une sorte de tourbillon, de mouvement perpétuel qui exige de l'interprète une technique hors pair.
https://www.youtube.com/watch?v=1DH0WXnIMy8 (mvmt 1 martha argerich, piano)